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Fabrika est l’autre nom du guitariste-chanteur turc Serdar Gündüz. Drôle de parcours que le sien : naissance en Turquie, enfance à Clichy-sous-Bois… Jeune chien-fou à Paris, il participe à la scène alternative la plus dure : il invente le Rythm’n’Punk avec les Daltons (du rytm'n'blues black joué très vite et très fort), et créé les Moonshiners avec T. Cochran (du rockabilly-country joué très vite et très fort), Serdar a traîné ses guêtres du côté de l’électro sans jamais oublier qu’il est né sous influences. Influences ? En vrac : T-Rex, Gun Club, Velvet Underground, Remains, Sting Rays, Kraftwerk, Beach Boys, Silver Apples, Swell, Nino Rota... Oreille cosmopolite, Serdar a usiné toutes ces références dans sa Fabrika, boîte à musique enfantine et ludique, aux consonances groovy-funky-punky-poppy-noisy-folky…On peut dire que Fabrika joue du Krautrock. Sur scène, Serdar, muni de sa fidèle Fender Mustang, restitue cette “diversité sonore” avec Franck à la basse, Valérie à la guitare électrique et Nicolas à la batterie. Il a aussi été le guitariste de Bam’s, et de Sporto Kantes pour des lives fulgurants, aux Francofolies, au Batofar, à l’Elysée-Montmartre et dans divers festivals… Fabrika apparait sur différentes compils : Home Laboratoire Moderne, Coming Soon (Labels), Electronic Surf (Zomba), il réalise aussi la musique du film Bye Bye Tiger (de Jan Peters et Helena Willovitch).

Patrick Williams (Elle)

Electroad Songs
Electroad Songs (sortie le 27 octobre 2006 sur Praksis records), est un “concept-album” sur la route. Hétéroclite et audacieux, il invite a un voyage dans un mix de sons très variés. Au démarrage, on entend un groove-house hypnotique et hanté, (Victory) > Puis on embraye pourun Ghost/spell diabolique et urgent > Mais c’est au gré de chemins plus doux
et mélancoliques que l’on découvre une petite symphonie de poche tout en blues-delay (Machine pour pieds) > Déboulant dans une ville étrange, véritable jungle urbaine, on accélère aux sons des klaxons et des rugissements, car on cherche la bonne vitesse pour rouler avec la majestée du Lion (Motor-Town Lion Zion) > Ensuite, les doigts glissent sur des guitares folks et célèbrent la “fierté” d’être un rocker (Rocker’s Pride) > Avant de s’engager sur l’autoroute (de nuit), roulant très vite, comme si on volait dans l’espace, assistant à la naissance de l'univers (Big Bang), en même temps que la naissance d’un amour, tout va très vite… Et toute une vie humaine est racontée sur un refrain !!! (Kling Klang & the Big Bang). Voilà, comme on a dit, un concept-album “On the Road”. Un pur thème de blues, mais tarabiscoté par l’électronique du XXIe siècle ! Enjoy !

 
   
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